Julie
Un jour, chez un marchand d’oiseaux
Je t’ai aperçue dans une cage
Tu grignotais fort les barreaux
Tu y mettais tellement de rage
que j’ai voulu te délivrer
Du piège tendu par les hommes
Et loin d’eux, je t’ai emportée
C’était du vol, ou bien tout comme.
Et je t’ai appelée Julie,
Julie la rousse aux yeux si noirs
Petit hamster, tu es la vie
Tu es la candeur et l’espoir.
Petit hamster, tu m’as donné
Tant de gaité et tant de rires
Ma vie en fût illuminée
J’avais retrouvé le sourire.
Le soir, tu gambadais gaiement
Tu grignotais le pied des tables
Tu revenais en trottinant
Comme la souris de la fable.
Tu venais manger dans ma main
Et tu te gavais de noisettes
Tu assurais tes lendemains
Tes joues recelant des cachettes.
Et puis, un jour nommé tristesse
Je t’ai trouvée inanimée
Tu n’étais plus, et tu me laisses
Pour rejoindre l’éternité.
Je pense si souvent à toi
Petite Julie, petit lutin
Et pleure souvent malgré moi
Près de ta tombe dans le jardin.
Car tu m’as donné plus d’amour
Que la plupart des humains
Tu me manques plus chaque jour
Comme un doigt qui manque à une main.
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